L'art des territoires entre 
enracinement et malentendus :
Le regard d'Aude de Kerros

Quelle place pour l’art dans l’aménagement de nos territoires ? La création contemporaine peut-elle entrer en conflit avec le respect
du patrimoine souhaité par nos concitoyens ? Quelle différence entre "art moderne" et "art contemporain " ? Comment la notion de "marché de l’art" contribue-t-elle, paradoxalement, à restreindre l’offre artistique ?

Nul n’était plus apte à répondre à ces questions qu’Aude de Kerros, dont l’œuvre picturale très riche se double d’une réflexion sur la
place de l’artiste dans la cité. Son dernier livre, L’art caché enfin dévoilé (Eyrolles, septembre 2023) est en effet porteur d’une bonne nouvelle : grâce à la révolution numérique, des artistes, jusqu’alors "invisibilisés" par les tenants du "tout conceptuel", peuvent enfin rencontrer leur public.

Dans l’entretien qu’elle a accordé à Thierry Hory, président de SEBL Grand Est, Aude de Kerros plaide pour que les décideurs en charge de l’espace public rompent avec le parti pris d’uniformité qui stérilise la création pour renouer avec la diversité qu’attend justement… le public !

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Aménager, c'est lutter contre
le sentiment de relégation.
Le regard de Patrick Cansell

Dirigeant du cabinet-conseil Artem Information & Stratégies qu’il a créé en 2005, Patrick Cansell n’est pas seulement un spécialiste reconnu de la gestion des crises et de la prévention des risques, actif auprès de grandes entreprises ; géographe et historien de formation, cet ancien analyste de la DRM (Direction du renseignement militaire) est aussi un fin pédagogue.

Co-responsable du Master 2 "Intelligence stratégique, Analyse des Risques, Territoires" de l’Université Gustave Eiffel, il intervient également au sein des Masters en Intelligence économique de l'Université de Lorraine (Master VSOC) et de l’Université de Strasbourg (Master IEGDI) ainsi qu’au sein de l’École de guerre économique (EGE) et vient d’être nommé Délégué régional Grand-Est du Syndicat français de l’Intelligence économique, le SYNFIE pour lequel il va piloter un comité dédié à l’Intelligence territoriale.

Dans l’entretien qu'il a accordé à Thierry Hory, président de SEBL Grand Est, il souligne le rôle éminent que peuvent et doivent jouer entreprises, élus et aménageurs pour accroître la résilience de nos territoires, confrontés à des crises que la facilité conduit à présenter comme ponctuelles alors qu’elles sont bien souvent systémiques.

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La commande publique, outil de
développement économique.
Le regard dOphélie Garnier

Responsable du Master 2 Intelligence Économique et Gestion du Développement International dans le cadre de l'ITIRI (Institut de traducteurs, d'interprètes et de relations internationales) de l’université de Strasbourg, Ophélie Garnier connaît particulièrement bien la Région Grand Est puisque, avant d’y enseigner, elle a pratiqué l’IE (intelligence économique) au sein de plusieurs agences régionales de développement économique - dont l’Agence d’attractivité de l’Alsace - puis comme responsable du pôle commande publique au sein de l'agence régionale Grand E-Nov+. Depuis 2022, elle travaille en outre à mettre sur pied le projet Sibila, un programme Erasmus + de formation destiné à soutenir les PME européennes dans leur démarche d’IE.

Dans l’entretien qu'elle a accordé à Thierry Hory, président de SEBL Grand Est, elle insiste sur le rôle de l'intelligence territoriale dans le processus de reconquête de notre souveraineté économique et, davantage encore, sur l'importance stratégique que peut revêtir la commande publique comme outil opérationnel de redynamisation de nos territoires.

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L'expertise de SEBL Grand Est, 
un atout pout toute la région.
Le regard de Franck Leroy

Élu le 13 janvier dernier Président du Conseil régional Grand Est, Franck Leroy était jusqu'alors son vice-président en charge du SRADDET (Schéma Régional d'Aménagement, de Développement Durable et d'Égalité des Territoires). C'est dire s'il est familier des problématiques traitées au quotidien par SEBL Grand Est, dont il souligne en particulier l'importance dans le contexte d'adaptation aux nouvelles normes foncières et environnementales marquées par le principe dit de Zéro Artificialisation Nette.

Dans l’entretien qu’il a accordé à Thierry Hory, président de SEBL Grand Est, le nouveau patron de l'exécutif régional insiste sur l'avance prise par la région dans ce domaine essentiel, et trace les perspectives qui sont les siennes pour les prochaines années. Il insiste particulièrement sur la formation des élus et évoque la question de gouvernance des intercommunalités qui, dit-il, doit prendre en compte les besoins des communes rurales. Lesquelles font déjà l'objet d'un plan ambitieux visant à réduire la fracture numérique.

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Et si la démondialisation commançait
dans nos territoires ?
Le regard de Guillaume Vuillemey

Professeur de finance à HEC, Guillaume Vuillemey, docteur en économie, n'a que trente-quatre ans, mais accumule déjà une solide expérience internationale. Ses activités de recherche l'ont en effet mené d'Harvard à la Banque centrale européenne, où il s'est familiarisé avec les ressorts de la mondialisation. C'est donc moins en théoricien qu'en praticien qu'il a signé, fin 2022, aux Editions du Seuil, un essai qui, c'est le moins qu'on puisse dire, n'est pas passé inaperçu : Le temps de la démondialisation.

Dans l’entretien qu’il a accordé à Thierry Hory, président de SEBL Grand Est, il s'explique sur les attendus de cet ouvrage, bien résumés par son sous-titre: "Protéger les biens communs contre le libre-échange". Une protection qui, plaide-t-il, passe par un audit de nos territoires qui, trop souvent, payent les "coûts cachés" de la mondialisation, tant sur le plan social qu'environnemental. D'où le rôle central qu'il assigne aux aménageurs, "engagés de plain￾pied" dans les réalités locales.

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